Pour son 13ème « Parcours d’adhérents », Réseau Vrac vous présente Caroline Darche, première commerçante vrac du Morbihan avec sa boutique La terre native. Caroline est également Ambassadrice Réseau Vrac dans le Morbihan.

Bonjour Caroline, tu es la cofondatrice de La terre native, à Hennebont, peux-tu te présenter et nous parler de la création de ton commerce ?

Je m’appelle Caroline, j’ai 33 ans et j’ai ouvert un commerce vrac, La terre native, à Hennebont, il y a trois ans. Mon mari et moi étions les premiers à ouvrir un commerce vrac dans le Morbihan, en Bretagne. Auparavant, j’étais plutôt une sur-consommatrice mais en 2016, je suis passée du tout au tout. A cette époque, l’agglomération de Lorient avait proposé à des familles de devenir foyer témoin du zéro déchet. J’ai tenté l’expérience et cela a changé ma vision sur la consommation à tel point que j’ai voulu ouvrir mon commerce vrac. Monter notre épicerie n’était pas facile car nous étions les premiers du département et les banques ne nous faisaient pas confiance, elles ne croyaient pas en notre concept. A l’époque, il n’existait pas d’autres porteurs de projet proches de nous avec qui échanger et s’entraider. Je suis donc partie dans toute la France à la rencontre des premières épiceries vrac ouvertes, comme celle de Cherbourg “La Consigne” ou celle de Trégunc “Ty Vrac”. Finalement, les banques ont bien voulu nous suivre grâce au soutien de Bretagne Active, qui se porte garant des auto entrepreneurs de la région. Aujourd’hui je suis heureuse d’aller au travail et même triste de quitter mon épicerie le soir. J’apprécie de retrouver mes clients tous les jours, les habitués et ceux qui viennent découvrir la boutique.

Pourquoi as-tu rejoint le Réseau Vrac à l’époque ? Qu’est-ce que l’association t’apporte encore aujourd’hui ?

Nous avons rejoint Réseau Vrac juste après l’ouverture de La terre native. C’est Pauline de Ty vrac qui nous avait conseillé de se rapprocher de l’association à l’époque, pour y trouver des informations sur la réglementation de la vente en vrac. Nous sommes toujours restés adhérents car l’association nous permet d’être à jour sur les évolutions de la réglementation. Nous sommes ravis aussi de voir l’évolution de la filière et de suivre les ouvertures des adhérents. Nous apprécions beaucoup nous rendre au Salon du Vrac, pour découvrir de nouveaux fournisseurs. Cet évènement permet de faire beaucoup de rencontres chez les professionnels du vrac.

Peux-tu nous parler de ton rôle d’Ambassadrice Réseau Vrac dans le Morbihan ?

Il y a un an j’ai voulu répondre à l’appel de Réseau Vrac qui cherchait des Ambassadeurs en région car je souhaitais avoir un rôle dans l’essor de ce mode de distribution et participer à son développement. Je suis heureuse de rencontrer toutes les personnes qui s’intéressent au vrac. Dès qu’il y a une ouverture de commerce vrac dans le Morbihan, je vais à la rencontre des commerçants. En tant qu’Ambassadrice de Réseau Vrac, j’organise des événements pour rassembler les acteurs du vrac. Je réalise des réunions mensuelles où l’on se retrouve entre adhérents et non adhérents pour échanger pendant des heures sur notre passion, sur le vrac. En tant qu’acteurs du vrac, bien que l’on soit concurrent, il est important de travailler ensemble. Nous tentons de collaborer pour que tout le monde trouve sa clientèle selon l’originalité et la personnalité des différents commerces.

Comment imagines-tu l’évolution de la filière vrac dans les prochaines années ?

Il y a de plus en plus de personnes qui veulent changer de vie, c’est très positif. Dans notre épicerie, nous avons toutes les semaines des personnes qui nous disent souhaiter ouvrir un commerce vrac. Je pense qu’à l’avenir il y aura des épiceries dans toutes les villes moyennes. Aujourd’hui nous sommes autour de 10 commerçants vrac dans le Morbihan. Chaque année des projets se concrétisent. A noter qu’il faut être vraiment passionné et se donner à fond dans son projet pour qu’il aboutisse.

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