Pour ce 24ème "Parcours d’adhérents" et dans le cadre du Mois du Vrac, on vous présente Christelle, fondatrice et gérante de Terra’Vrac, une épicerie spécialisée dans la création d’ateliers autour du zéro déchet !

Bonjour Christelle, vous avez fondé Terra’Vrac, pouvez-vous vous présenter et nous parler de la création de votre commerce ?

Terra’Vrac est une épicerie vrac qui propose une sélection de produits alimentaires et non alimentaires. Dans ma boutique, vous pouvez trouver Toute l’épicerie sèche salée et sucrée ainsi que de l’huile, du vinaigre, du sirop, du thé, du café, du chocolat bio et artisanal local, ainsi que beaucoup d’épices. J’approvisionne mes produits localement, en privilégiant les productions françaises en filière directe, avec une priorité pour les producteurs locaux.
En plus des produits alimentaires, j’ai également une section non alimentaire qui propose des produits de droguerie, des produits ménagers, des cosmétiques et une petite librairie avec des livres sur le « faire soi-même » et sur l’alimentation.

J’ai également un espace où j’organise des ateliers pour apprendre à faire ses propres cosmétiques et produits ménagers, des ateliers de naturopathie, de couture ou encore de cuisine responsable. Il est d’ailleurs possible de retrouver mes différents ateliers sur le site www.consommervrac.fr dans le cadre du Mois du Vrac.

À l’origine, mon idée était d’animer des ateliers pour apprendre aux gens à fabriquer leurs propres cosmétiques et produits naturels sans se ruiner. J’ai ensuite décidé de compléter mon offre avec une librairie de livres sur le sujet. Et au fil du temps, j’ai lancé le projet d’une épicerie vrac, pour proposer des matières premières en vrac avec des prix abordables pour compléter les ateliers.

Je tiens à préciser que je ne suis pas autodidacte et que j’ai suivi des formations en cosmestiques, aromathérapie et en cuisine. Je pense que dans ce genre de domaine, il est important de se former auprès d’organismes spécialisés pour offrir à mes clients les meilleurs produits et les meilleurs conseils possibles.

Pourquoi s’être spécialisée dans le commerce vrac ?

C’est devenu une conviction pour moi, il y a cinq ans maintenant, j’ai découvert le vrac avec l’ouverture d’une épicerie dans ma ville, à Vannes. J’ai également commencé à être sensibilisée au zéro déchet avec l’ouvrage de Béa Johnson "Zéro déchet", tout en entrant depuis dix ans, dans une démarche de déconsommation.

A la suite d’un licenciement économique dans mon ancienne entreprise, j’ai saisi l’opportunité pour monter mon propre projet. J’avais la volonté de contribuer à une consommation responsable. Le commerce vrac était la voie la plus intéressante pour y parvenir. Je suis convaincue que le vrac est la solution pour réduire le gaspillage alimentaire et limiter l’impact environnemental de notre mode de consommation.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées pour la création de votre épicerie ?

J’ai rencontré quelques difficultés lors de l’ouverture de mon épicerie vrac. Le projet a démarré fin 2019, juste avant le début de la pandémie de COVID-19. Cela m’a empêché de rencontrer librement les fournisseurs et producteurs que je voulais ; et n’ai pu le faire qu’en mai et juin, après le premier confinement.
J’ai ouvert le 29 octobre, la veille du deuxième confinement, ce qui n’était pas idéal. Cependant, à ma grande surprise, la période de confinement a été bénéfique pour le lancement et la découverte de mon épicerie ; les gens étaient plus enclins à consommer localement, étant donné les restrictions de déplacement.

Délivrés du confinement, puis plus tard des couvre feux et du pass sanitaires, les clients sont retournés à leurs anciennes habitudes mais aussi se sont orientés d’avantages vers les loisirs pour oublier le confinement et les restrictions. En janvier 2022, on pouvait penser à un retour à la normale maos la guerre en Ukraine est arrivée avec la peur des pénurie et les hausses de prix que l’on connait encore aujourd’hui. Pourtant, les prix de l’épicerie ont peu été impactés mais la peur générée par les médias contribue à la faible fréquentation dans nos commerces.

Depuis, l’activité de mon épicerie est instable, mais nous faisons de notre mieux pour nous en sortir. Cependant, depuis quelques mois j’entrevois une petite évolution des mes ventes.

Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre Réseau Vrac ? Qu’est-ce que l’association vous apporte aujourd’hui ?

En tant que propriétaire d’une épicerie vrac, j’ai décidé d’adhérer chez Réseau Vrac pour plusieurs raisons. Tout d’abord, dans le cadre de mon projet, je recherchais des formations que j’ai trouvé chez Réseau Vrac. Puis en tant qu’adhérente, j’ai pu me rendre au salon du Vrac de septembre où j’ai pu rencontrer mes fournisseurs avant ouverture.

Réseau Vrac propose des formations très utiles pour les propriétaires de magasins en vrac, notamment en matière d’hygiène et de création d’épiceries en vrac. Ces formations m’ont permis de mieux comprendre les bonnes pratiques pour mon épicerie et de me perfectionner dans mon domaine.

Une nouvelle convention de partenariat a également été signée entre la région Centre-Val de Loire et Réseau Vrac, ce qui apporte une valeur ajoutée à mon épicerie et me permet d’être mieux connectée avec les acteurs locaux.

Enfin, la newsletter mensuelle de l’association est également très utile pour rester informé des dernière actualités de la filière et des tendances du marché. Je suis ravie d’être membre Réseau Vrac et de faire partie de cette communauté de professionnels engagés dans le développement durable et la réduction des déchets.

Quels conseils donneriez-vous à des porteurs de projet qui veulent ouvrir un commerce Vrac ?

Tout d’abord, je remarque que plus l’offre de produits proposés en boutique est large, plus les clients sont intéressés ; proposez une gamme suffisamment large pour attirer leur attention ! Qui plus est si vous n’êtes pas basé en centre-ville car il peut être compliqué pour les clients de trouver le reste des produits ailleurs. Et par conséquent, qui dit large gamme, dit grand espace ; pour qu’une épicerie vrac fonctionne correctement, il vous faut un espace de vente d’au moins 100 m2.

Notez également que si vous vous installez dans une petite ville, il est important de prévoir un emplacement de stationnement pour vos clients à proximité immédiate du magasin, sans quoi pourrait être un frein à leur venue. Il est donc important de prendre cela en compte dès la recherche d’emplacement pour votre épicerie.

Enfin, une fois ouvert, vous aurez deux types de clients qu’il faut savoir différencier :

  • les clients qui viennent de temps en temps et qu’il vous faut fidéliser
  • et les clients réguliers pour les produits de base tels que le pain et les produits laitiers qu’il vous faut chouchouter !

Un grand merci à Christelle pour ses mots et son soutien ! Vous pouvez retrouvez son épicerie :

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