Pour ce 16ème parcours d’adhérents, Réseau Vrac vous présente Anaïs et Mathieu, co-fondateurs et gérants du CycloMarché, une épicerie ambulante sillonnant les communes de Saint-Sébastien-sur-Loire, Rezé et bientôt la zone de Nantes Sud.

Bonjour Mathieu, vous êtes l’un des créateurs du CycloMarché : pouvez-vous vous présenter et nous expliquer comment vous avez créé le CycloMarché ?

Bonjour je m’appelle Mathieu et j’habite sur Nantes depuis assez longtemps. J’ai auparavant travaillé comme développeur dans l’informatique, tout comme Anaïs, mon associée du CycloMarché. Nous avions l’impression que notre profession n’était pas utile pour la société et avons donc décidé de changer pour un métier qui a du sens. Nous avons découvert en octobre 2019 une initiative lilloise qui s’appelle “Comment ça vrac ?” et qui est donc une épicerie ambulante à vélo sur rendez-vous. Nous avons réalisé une tournée ensemble et l’idée nous ayant plu, nous avons finalement décidé de réaliser notre propre épicerie ambulante sur Nantes. Après un an de préparation, nous avons donc ouvert en novembre 2020.

Pourquoi avoir opté pour la création d’un commerce ambulant ? Et en quoi cela consiste-il dans votre cas ?

Nantes est une ville qui possède de nombreuses épiceries vrac, surtout dans le centre-ville. L’objectif était donc de desservir, surtout en périphérie, les quartiers qui ne sont pas dotés de beaucoup de commerces. Le vélo nous sert donc à quadriller la zone. Nous avons fixé plusieurs parcours en fonction des différents jours de la semaine, mais l’idée est de s’arrêter une heure à chaque point de rendez-vous. Avec le couvre-feu, nous avons été contraints d’adapter nos horaires et nos itinéraires, mais normalement, notre tournée se déroule entre 16 heures et 20 heures, et nous nous arrêtons dans 4 points de vente chaque jour, répartis sur les communes de Saint-Sébastien-Sur-Loire et Rezé. Cela crée un vrai rendez-vous hebdomadaire pour les habitants : ils viennent faire leur marché entre voisins, achètent des produits locaux et pratiquent le vrac. Au final, cela donne vie au quartier et permet la création d’un réel lieu de rencontre.

Pourquoi avoir choisi ce moyen de locomotion particulier qu’est le vélo ?

J’aime le vélo et je l’utilise dans mon quotidien. Je trouve que cela amène un côté convivial, ça attire l’œil, et rend les gens curieux : ils s’arrêtent plus facilement pour discuter et sont très contents, ils nous le disent régulièrement.. C’est aussi plus pratique que le camion car notre installation demande moins de place. Et enfin, c’est bien plus écologique : au final notre tournée ne nous demande ni eau, ni électricité.

Pourquoi avoir adhéré à Réseau Vrac, et que cela vous apporte-t-il au quotidien dans votre profession ?

Réseau Vrac nous a été conseillée par d’autres épiceries. Cela nous a semblé intéressant, car on ne connaissait rien au commerce du vrac, nous n’étions que consommateurs. Le plus utile a été la partie fournisseurs, notamment le catalogue qui nous a simplifié la tâche. Nous qui cherchions à entrer en contact avec des fournisseurs locaux, le travail de l’association a facilité la prise de contact. La partie juridique a elle aussi été utile, nous permettant notamment d’en apprendre plus sur les bonnes pratiques.

Quels conseils donneriez-vous à des porteurs de projets qui auraient comme objectif d’ouvrir un commerce ambulant ?

Il ne faut pas hésiter à aller à la rencontre des autres commerçants. Comme tout marché, il y a forcément un peu de concurrence mais la philosophie du vrac permet généralement de conserver des relations agréables avec les autres. Cela permet de présenter son projet et d’obtenir de bons conseils. Il est aussi essentiel de trouver un bon expert comptable. Contrairement à nous, il vaut mieux réaliser un premier business plan de son côté et ensuite aller voir un expert. Pour un commerce ambulant, comme le nôtre, la gestion des stocks n’est pas évidente car nous faisons de petites commandes. Il est donc préférable d’être accompagné. Finalement, il n’y a rien à perdre : que cela marche ou pas, ça reste une expérience donc il faut tenter.

Comment envisagez-vous l’avenir du marché ambulant ?

Des épiceries ouvrent tous les jours et cela fonctionne encore très bien donc c’est très rassurant !

Vous pouvez retrouver Mathieu et Anaïs sur :

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